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Par Vanoise le 6 Septembre 2016 à 09:49
Après les quelques heures à sillonner tout ce qui est possible dans la ville et aux abords proches, Mike nous dépose à notre hôtel, un mix entre un petit hôtel et un grand B&B. Nous n'avions pas choisi l'hôtel de la ville, trop touristique à notre goût avec son agence de voyages et sa boutique de souvenirs....
En arrivant, nous avions juste avalé rapidement un sandwich turkey/cheddar à la sortie de l'avion, et avions besoin de nous réchauffer un peu.
Il nous a raconté des tas d'anecdotes et nous donnera beaucoup de renseignements sur les conditions de vie d'ici, depuis les chasseurs de baleines qui stockent la viande dans des congélateurs naturels taillés à 3 mètres de profondeur dans le permafrost ou comment fonctionne le cimetière..... mais ça je ne vous le raconterai pas....
Barrow est pris dans la banquise la moitié de l’année. Le reste du temps, c'est un paysage de toundra, très humide, dû à la fonte partielle du permafrost, où la profondeur de la glace est passée de 60 cm à 1 mètre.
Si rien n'est fait, dans les décennies à venir, la ville est appelée à disparaitre. Ce réchauffement climatique fait s'éroder la côte autour de la ville, entraine la diminution des ours polaires. Nous apprendrons le lendemain qu'un ours polaire a été vu en ville, dommage que nous ne l'ayons pas rencontré, enfin de loin....
C'est la nuit totale de mi-novembre à fin janvier, inversement, il y fait jour 24h/24, du début mai à début août. Lors de notre séjour, il fera nuit vers minuit et jour vers 4h du matin.
Un café et quelques cookies plus tard, nous repartons tous les deux pour retourner au bord de l'océan, après s'être renseignés pour savoir si la ville est correcte au niveau de la sécurité. Nous rencontrons peu de monde, hormis 3 touristes qui effectuent le même tour que nous mais dans l'autre sens!
Début septembre, il n'y a plus de moustiques, contrairement à l'été, où avec l'humidité due à la fonte partielle du permafrost, ils prolifèrent.
L'océan est toujours aussi déchainé, l'air bien vif et nous avons toujours autant de mal à réaliser que nous y sommes!
Il y a aussi Barrow-Beach, avec ses palmiers fabriqués avec des fanons de baleine....
Le terrain de football américain, seule couleur vive dans l'ocre de la toundra....
Barrow et la gestion de ses poubelles à ciel ouvert..... où tout reste devant les maisons. Le vieux matériel est utilisé pour les pièces de rechange. Il faut rappeler que tout à un coût élevé ici, du fait qu'il n'y a que l'avion qui apporte le matériel, ainsi que les navires, qui restent au large et font transiter le matériel par des barges. Par exemple, cela a coûté 8000 $ de frais de transport à Mike pour faire venir d'Anchorage par bateau, la voiture qu'il a achetée il y a deux ans.
côté un peu plus touristique.....
Les restaurants n'engagent pas trop à entrer, alors nous nous contenterons des victuailles apportées en soute. Nous avions prévu de quoi tenir pour le repas du soir, ne sachant pas trop ce qui nous attendait. Ce ne sera pas gastronomique mais nous mangerons à notre faim.
Comme souvent dans les zones habitées par les Inuits, l'alcool est interdit à la vente ainsi qu'à la consommation à Barrow.
Nous prendrons le petit déjeuner en compagnie d'un français et d'un anglais qui sont là temporairement pour leur job, petit déjeuner très basique mais avec du pain maison.
Le vol est en fin de matinée, comme nous sommes à 200 m de l'aéroport, nous allons enregistrer nos bagages assez tôt et nous repartons pour une dernière ballade au bord de l'océan.
Il nous faut dire bye bye à Barrow où tout a été fidèle à notre attente. Il a fallu du temps pour préparer cette étape, où il ne fallait pas se tromper aussi bien pour l'hébergement que pour la découverte du lieu, pas du tout touristique.
La mission est accomplie parfaitement, nous avons touché l'Océan Glacial Arctique, un rêve de plusieurs années.
Nous emportons dans nos bagages quelques grains de sable, le certificat de passage du Cercle Arctique, mais surtout dans notre tête de merveilleux souvenirs de ces heures passées ici, au bout du monde.
Prochaine destination Fairbanks où nous descendrons de l'appareil, qui lui continuera sur Anchorage.
Nous survolons les Brooks-Range, grosse chaine de montagnes du nord de l'Alaska. Nous arrivons à apercevoir la Dalton Highway, piste qui rejoint Fairbanks à Prudhoe Bay. C'est une des routes les plus dangereuses du monde en raison de son transit de gros camions. Nous l'avions prise sur quelques centaines de mètres en 2012, elle s'était avérée assez dangereuse du fait qu'elle n'est pas pavée, mais aussi en raison des camions qui vont très vite.
Le temps est pluvieux lorsque nous arrivons sur Fairbanks et sa grande rivière, la Chena River. Je ne peux m'empêcher de penser au film, Into the Wild....
A Fairbanks, nous louons une voiture pour une semaine car nous rejoindrons Anchorage par les routes buissonnières.
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Par Vanoise le 5 Septembre 2016 à 06:53
En ce lundi matin, c'est THE DAY, on part pour Barrow, yessssss !
On laisse la voiture au parking, on effectue le circuit, enregistrement, bagages, sécurité, on commence à avoir l'habitude!
Dans la salle d'embarquement, nous sommes déjà un peu dans l'ambiance. Les voyageurs sont en majorité Inuits, les blousons en duvet et les grosses chaussures ont remplacé les tongs! Nous sommes équipés avec nos vêtements contre le froid, une partie de ceux qui nous avaient servis au Québec en début d'année. Sur place, nous nous apercevrons vite que nous avons fait le bon choix.
Le vol que nous allons prendre n'est pas un vol aller-retour Barrow-Anchorage. Chaque jour, ce vol effectue une série d'arrêts. Ainsi, partant d'Anchorage, il atterrit une première fois à Prudhoe Bay, ensuite à Barrow (où nous descendrons), à Fairbanks, et il revient sur Anchorage. Les passagers descendent, restent ou embarquent suivant leur destination.
Nous avons un joli appareil tout décoré de fleurs! Alaska Airlines, la compagnie sur laquelle nous voyageons ici, a de nombreuses lignes aériennes dont des vols réguliers au départ d'Anchorage vers les îles d'Hawaï.
A Prudhoe Bay, nous resterons dans l'appareil pendant une demi-heure le temps que certains débarquent et que d'autres embarquent.
Prudhoe Bay est le lieu où débute le pipeline qui traverse l'Alaska depuis le nord, jusqu'à Valdez au sud. Ce n'est pas une ville à proprement parler, c'est juste un lieu habité temporairement par les travailleurs du pétrole qui ne sont là que le temps de leur mission. (ils travaillent deux semaines d'affilées et repartent deux semaines).
Le temps nuageux ne nous laisse guère apercevoir que la couleur ocre du sol, mais surtout pour la première fois, l'Océan Arctique, où nous apercevrons de loin en loin quelques icebergs!!!!
A l'heure prévue, nous atterrissons à Barrow sous quelques flocons de neige et une bise digne de l'Arctique! A priori, certains sont heureux d'être là..... d'autres moins....
L'aéroport est encore plus petit qu'à Nome, à la descente de l'avion, nous traversons l'unique bureau de l'aéroport.
Là aussi, la récupération des bagages est amusante, ils sont sortis directement de la soute de l'avion par un engin pour être placés dans la salle de l'aéroport. Encore une fois, peu de valises mais des cartons, des glacières, des containers en plastique.
De belles images gravées dans notre mémoire mais pas mises sur pellicule, une maman Inuit portant son bébé sur son dos et un autre bébé tout emmailloté dans une peau retournée.
La personne que nous avions contactée pendant les préparatifs du voyage, Mike, nous attend comme prévu. Il nous emmène à l'hôtel, nous laisse nous installer et revient nous chercher pour nous faire découvrir tout ce qui est possible ici.
Il nous explique aussi les particularités de fonctionnement de la vie quotidienne, compte-tenu du froid et du permafrost. Par exemple, les maisons sont toutes sur pilotis, qui sont fixés dans la glace pour ne pas bouger lorsque le radoucissement arrive à la fin du printemps. Les évacuations extérieures sont toutes chauffées pour éviter le gel. La ville de 4000 habitants est reliée à internet, à la 4G, à la télévision par ces immenses paraboles qui sont moins inclinées que chez nous, compte-tenu qu'elles sont beaucoup plus haut sur le globe. C'est beaucoup moins isolé qu'on peut le penser.
Soixante pour cent des habitants de Barrow sont des Inuits (Inupiat) qui vivent principalement de la pêche à la baleine. Environ 25 baleines sont pêchées par année. Elles assurent la survie de toute la population, tout est utilisé dans le mammifère marin, il reste sur la plage seulement les carcasses, que l'on peut voir régulièrement. Les Inupiat ont leur propre école, université et leur gestion locale.
le campus de l'université Inupiat
carcasse de tête de baleine mise en scène pour les touristes....
La moitié de la population de Barrow travaille dans les diverses administrations de la ville, écoles, banques, hôpital, police, service des eaux, etc. Ils sont installés dans des bâtiments modernes.
Par contre les maisons restent assez sommaires dans leur conception.
Il n'y a qu'un seul magasin, et comme nous dit Mike, "ce qui n'est pas vendu, et bien nous n'en avons pas besoin..."
Il nous a emmené tout au bout de la presqu'île aussi loin qu'il avait le droit d'aller. Ce bout de terre sépare l'Océan Arctique. A gauche, la mer des Tchouktches, très perturbée avec des vagues immenses, de l'autre côté, la Mer de Beaufort, toute calme, d'un bleu profond. J'ai ramassé du sable comme à chaque fois, ici il est sombre.
La mer des Tchouktches
la Mer de Beaufort
Nous sommes au Top of the World, nous ne sommes que nous trois et nous avons tout le continent américain au dessous de nous!!!! lol !!!!
Pour éviter un article trop long, je reviens dans un second vous raconter la suite de notre séjour à la latitude 71° 17
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Par Vanoise le 4 Septembre 2016 à 08:10
Nous prenons l'avion en fin de matinée en ce samedi matin 3 septembre. La propriétaire du B&B nous propose de nous emmener à l'aéroport ce qui nous évite d'appeler un taxi.
En attendant, nous avons le temps de faire une belle ballade sur la plage, où les chercheurs d'or en bateau ne sont pas encore au travail. Durant la nuit, un morse s'est échoué sur la plage, de près la bête a une taille énorme (ils peuvent peser jusqu'à 2 tonnes). Ses défenses ont déjà été sectionnées, certainement pour le commerce de l'ivoire. Ici, durant la nuit, ours et loups viennent sur la plage, d'ailleurs nous en voyons quelques traces.
A l'aéroport, nous nous attendions à un passage rapide, et bien non, c'est tout l'inverse par rapport aux grands aéroports! Ici pas de pre-check, quant aux bagages en soute, ils sont entièrement fouillés! Il faut dire que vu le peu de vols quotidiens, cela occupe le personnel de l'aéroport...
Dans l'avion, on survole la première route que l'on avait faite en arrivant, la Council Road.
Le temps se couvre avant l'arrivée sur Anchorage, mais néanmoins nous voyons le Denali caché dans les brumes.
On retrouve l'aéroport d'Anchorage avec l'impression d'arriver dans un monde différent, fini le calme des bords de la mer de Béring.....
Le temps de louer la quatrième voiture du périple et de déposer nos affaires à l'hôtel, nous allons dans le centre de la ville. Elle a été détruite par un tremblement de terre en 1964 et reconstruite. Je résumerai en disant que c'est une ville typiquement américaine, nous la visitons au pas de course, la journée commence à être longue et nous ne sommes plus guère motivés pour y passer du temps!
La misère est présente à Anchorage. Ce sont souvent des personnes venues des quatre coins du monde qui viennent tenter leur chance comme chercheur d'or, et qui, faute d'y parvenir ne peuvent plus repartir d'ici, n'ayant plus de quoi se payer un billet de retour.
Le lendemain le temps gris, heureusement sans pluie, ne nous empêchera pas de faire les différentes randonnées que nous avons prévues.
Nous commençons par l'Hearthquake Park où l'on fait une grande randonnée le long du Cook Inlet, le grand bras de mer au fond duquel est Anchorage. Tout ce qui concerne le tremblement de terre est bien expliqué.
Nous reprenons la voiture pour repartir sur les hauteurs du Cook Inlet. Nous nous arrêtons pour la pause déjeuner dans un parc un peu spécial, un Disc Golf Course. Il s'agit d'un parcours pour jouer au freesbie. En ce dimanche, ce sont surtout des familles et des jeunes qui viennent faire le parcours. Du moment que l'on reste à l'écart, on peut néanmoins faire une belle ballade dans la forêt et le long de la rivière.
La 3ème et dernière étape de la journée se fera dans le Chugach State Park, bien que la pluie se soit invitée. Heureusement, elle cesse juste en arrivant au State Park.
A l'entrée le garde nous informe qu'un ours a été vu près des chemins de randonnée. Il nous donne les consignes (clochettes sur les sacs, spray au poivre, attendre d'être au minimum 4 personnesl)
Nous n'attendrons pas 5 minutes avant qu'arrive un couple de notre âge ainsi que deux familles avec 4 enfants qui ne parlent pas mais hurlent, ce qui nous vaudra la tranquillité relative (.....???? ) pour toute notre randonnée de l'après-midi. Ours, castors et autres coyotes se sont éloignés comme par magie! Dommage pour le calme de la randonnée, mais entre deux maux, mieux vaut choisir le moindre....
Le lendemain, on va se lever très tôt. Encore une fois, nous n'aurons pas le temps de prendre le petit-déjeuner. Nous nous contenterons d'un café et de quelques muffins avant de partir dans la nuit jusqu'à l'aéroport, direction le Grand Nord! Bonnet, gants, écharpes, polaires, tout est prêt, il ne fait pas chaud là-haut, il est même annoncé de la neige!
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Par Vanoise le 2 Septembre 2016 à 15:21
C'est la dernière journée que nous allons passer à Nome, en arpentant la troisième et dernière route, la plus belle nous a-t-on dit.
Nous avons de la chance, le temps est encore magnifique, le ciel d'un bleu pur, lorsque nous traversons la petite ville pour faire le plein de carburant comme tous les matins. Un petit tour par le port, qui représente avec les mines d'or l'économie de ce lieu, avec son eau d'un bleu profond, conforme aux latitudes nordiques
Dès le départ, la route tient ses promesses, dans une toundra colorée par les tons d'automne.
Comme d'habitude, nous faisons de multiples arrêts pour écouter le silence, regarder le paysage, faire quelques clichés ..... et se dire et redire que l'on a de la chance....
La plus belle image de la journée sera celle-ci, même si nous en aurons d'autres très jolies, une véritable carte postale. Ce sera une journée en couleurs!
La route serpente à travers la toundra et nous arrivons en vue du Salmon Lake où nous décidons de faire la pause déjeuner du jour.
Nous sommes tout seul et profitons de la vue, du silence de ce bout du monde, autant du côté montagne que de celui du lac
Comme nous l'a conseillé notre hôtesse, nous continuons notre route vers les Pilgrim Hot Springs, source d'eau chaude perdue dans la toundra.
Au détour d'un chemin, nous rencontrons un troupeau de boeufs musqués, tranquillement en train de paître au bord de la route. Dans ce paysage surréaliste avec des animaux que l'on n'a pas l'habitude de voir, nous avons eu l'impression de ne plus être dans le monde actuel mais d'être remontés dans le temps!
Dans le même temps, nous arrivons à un plateau d'où nous avons une vue incroyable (dramatic view comme ils disent là-bas...) sur une immensité sans borne. Impossible de retranscrire en photo cet effet de grandeur que nous avons en réalité.
Dès la bifurcation, le chemin caillouteux grimpe allègrement. Il n'y a qu'une dizaine de kilomètres à parcourir mais la route est dans un état tel qu'on imagine qu'il nous faudra du temps pour y parvenir.
La descente s'effectue un peu plus facilement que la montée mais c'est sans compter sur le permafrost qui en plus d'inonder les bords du chemin, nous contraint à faire demi-tour à un demi-mile du but, grrrrrr..... suite à un "wash-out" On connaissait ce phénomène local de route effondrée mais comme on ne pouvait déterminer avec exactitude sa profondeur, le risque de s'embourber était bien réel. De plus, personne à l'horizon, pas de réseau mobile, ce n'était pas possible de tenter le passage au risque d'avoir des ennuis.
Vu l'étroitesse de la route et la dimension du 4X4, il aura fallu quelques dizaines de mètres de marche arrière avant de pouvoir trouver un espace un peu plus large pour faire demi-tour.
On reprend donc l'ascension du chemin caillouteux et une bonne demi-heure plus tard, on retrouve la route principale.
On refait le chemin en sens inverse avec des vues différentes du matin.
en passant devant une autre mine d'or
Dernière soirée à Nome, la chance à nouveau de voir une aurore boréale plus forte que la veille, mais je n'ai toujours pas fait de progrès en photographie, lol !!!
Demain nous reprenons un vol pour Anchorage où nous passerons deux nuits avant de repartir pour le grand nord, sur les bords de l'Arctique.
Le bilan de ces 3 jours est réussi, conforme à nos attentes. C'est la propriétaire d'un B&B à Valdez en Alaska, rencontrée en 2013, qui nous avait dit que Nome était à voir. Nous avons eu la chance de découvrir ce lieu sous un temps magnifique, ce qui a donné un plus à ce séjour.
Nome restera pour nous la première aurore boréale, le monde des Inuits, la mer de Béring que comme tout le monde nous connaissions de nom, aux antipodes de la France.....
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Par Vanoise le 1 Septembre 2016 à 05:17
Après une nuit en pointillés.... réveil, attente, patience et enfin des lueurs d'aurores boréales qui arrivent et qui dansent dans le ciel..... Ce ne sera pas une aurore où le ciel s'embrase de vert mais pour une première, ce n'est déjà pas si mal!
Je n'avais pas pris le temps de me documenter pour les photographier, alors mes photos sont ratées! Qu'importe le plus important c'est d'en avoir vu, et cela restera au plus profond de nos souvenirs!!!!
Voici le lien que nous avons suivi qui recense les Northern Lights comme on les appelle là-bas.
Une nouvelle journée commence sous un temps ensoleillé.
Aujourd'hui nous allons explorer une seconde piste, la Teller Road. C'est courant ici de voir les poteaux de travers à cause du permafrost qui fond en été.
Ici c'est facile, seules 3 routes, plutôt pistes, partant de Nome, composent le secteur routier de la ville.
Teller est un village au bord de la mer de Béring, habité par des Inuits. Il y a pas mal de restrictions là-bas pour rouler, pour stationner ou pour photographier.
Nous ne sommes pas sûrs d'aller jusqu'au bout, d'autant plus que dès les premiers miles la route n'est vraiment pas bonne du tout.
Nous ne rencontrons que quelques chasseurs partis avec tout l'arsenal sur leur remorque, ainsi que deux ou trois véhicules de touristes.
En approchant des montagnes, on voit un drôle de phénomène : du brouillard juste au creux d'un cirque de montagnes
Ici on est en plein sur le permafrost, d'ailleurs la route est souvent surélevée pour éviter qu'elle disparaisse avec la fonte des glaces. Sur la photo ci-dessous, on voit nettement le permafrost (roche blanche au fond) (source The Milepost, la bible des routes d'Alaska)
Nous faisons un arrêt au bord de la Sinuk River où l'on aperçoit dans l'eau transparente, bon nombre de saumons à demi mangés.... Avec les buissons tout autour, on imagine que les ours doivent venir ici faire leurs emplettes!
A un moment, un renard vient faire quelques cabrioles, pas sauvage du tout, il prend le temps de poser pour quelques photographies. Je reste néanmoins dans la voiture par précaution, il avait l'air assez excité!
Nous roulons dans l'immensité de la toundra! Nous n'avançons pas vite, alors nous décidons de faire demi-tour, comme la veille, Teller est trop loin.
La pause déjeuner se fera au bord d'une belle rivière, remplie de saumons tout en restant sur nos gardes par rapport aux ours .
A l'entrée de la ville, nous retrouvons les mines d'or dont je vous parlais dans mon article précédent.
Quelques photos de la ville, où nous avons pu retirer des espèces dans la seule banque, de toutes façons, tout est unique, un seul magasin, une station service, une banque, etc....
Compte-tenu des conditions difficiles de circulation, routes poussiéreuses, boueuses, etc, ici c'est le royaume des pick-up et des quads.
Un autre élément singulier, les containers installés devant chaque maison, qui permettent de stocker du matériel.
A notre arrivée, comme la veille, notre hôtesse nous avait laissé un gâteau !!!
Voici le lien du B&B où nous avons passé le séjour à Nome, Angel Camp by the Sea
Le meilleur hébergement du secteur, un appartement très propre, avec tout le confort, un lave-linge et un sèche-linge personnels très perfectionnés (aux Usa, c'est rarement le cas, les appareils étant assez basiques) toute l'épicerie de base à disposition ainsi que tout le nécessaire pour le breakfast. Ce type d'hébergement reste vraiment le plus pratique dans ces contrées, car il nous permet de cuisiner et d'avoir un peu d'espace au quotidien.
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