On ne peut pas parler de la Nova Scotia sans évoquer l'histoire des Acadiens qui est leur berceau historique. On retrouve un peu partout dans la province des villages acadiens, qui comptent actuellement un peu plus de 30 000 habitants. 

Plusieurs musées témoignent de leur histoire. Comme je vous le disais dans mon précédent article, cela fait 400 ans qu'ils se sont installés ici, venant de France. Ils s'installèrent tout d'abord dans le nord de l'île, l'actuelle Baie de Fundy, pour ensuite s'établirent plus à l'ouest en créant la ville de Port Royal, devenue depuis Annapolis Royal, apportant leur méthode d'agriculture par l'assèchement des marais pour en faire des terres cultivables (méthode qui est toujours utilisée de nos jours) où l'on retrouve principalement grosses fermes et vignobles. 

 

la petite ville d'Annapolis Royale

Avant leur arrivée l'île était habitée par des Indiens, les Micmacs, avec lesquels tout se passa bien.

L'histoire de la Nouvelle Ecosse et des Acadiens est relativement compliquée, pour faire simple, jusqu'en 1754, tout se passa bien, hormis une colonisation par les écossais durant une dizaine d'années où ensuite la province fut rendue à la France. 

Mais peu à peu, les marchands de la Nouvelle-Angleterre acceptaient mal l'emprise de la forteresse de Louisbourg (sur l'île du Cap-Breton) qui était un centre commercial florissant et un sérieux concurrent pour les colonies britanniques. 

Les colons anglais se mirent aussi à convoiter les terres des Acadiens. Une situation qui devint explosive quand le gouverneur de la Nouvelle-Ecosse exigea des Acadiens un serment d'allégeance inconditionnelle à la Couronne britannique sachant très bien qu'ils refuseraient. Leur refus annula alors leurs droits de propriété et ils durent partir. Ce fut "le Grand Dérangement", un genre de déportation des Acadiens qui furent envoyés, entre-autres, du côté de Boston et en France où personne ne les voulut. C'est ainsi que d'errance en errance, on les retrouvera dans les bayous de Louisiane. Certains se cachèrent et partirent ensuite au Nouveau-Brunswick. Durant tous ces transferts, la moitié des colons périrent, soit de maladie, soit dans le chavirement des bateaux.

A partir de 1764, les anglais permirent aux Acadiens de revenir à condition qu'ils portent allégeance à la couronne britannique et qu'ils se dispersent. Certains revinrent mais plus de la moitié des Acadiens exilés décidèrent de rester là où ils s'étaient installés, surtout ceux de la France, de la Louisiane et du Québec. D'une façon générale peu d'Acadiens retournèrent sur leurs terres car elles avaient été prises par les Britanniques.

La Nouvelle-Ecosse fait partie de la confédération Canadienne depuis 1867. Sur le plan linguistique, l'anglais reste la langue de droit. Après des années de lutte, les Acadiens ont obtenu l'enseignement en français, cependant dans les faits, l'anglais est la langue utilisée vu le peu de francophones siégeant dans les différentes instances officielles. 

Ce sont donc les descendants de ces Acadiens qui vivent toujours dans les villes ou villages que nous avons traversé. Les noms des villages qui à l'origine étaient français ont été adaptés en anglais et sont restés comme tels. Pour exemple, Cape Breton était "Ile Royale" ou Baie de Fundy "Baie Française"

Par contre, le nom des habitants est resté français, on a ainsi rencontré des "D'Entremont ou Deveau".

Des images de l'église Ste Marie, fondée en 1799, la plus haute église en bois du continent nord-américain

 

Les vitraux ainsi que l'orgue ont été rapportés de France.

 

Maintenant un petit tour en images sur cette journée, où comme habituellement nous sommes partis de bonne heure. Ce matin là, un brouillard assez dense recouvrait la côte avant que le soleil ne pointe. Ce qui m'a valu de m'essayer à quelques clichés!

 

Les ports sont souvent en bois et à marée basse, on imagine mieux leur construction

 

Le homard de Nouvelle Ecosse est très réputé, et comme sur toute la côte Est, beaucoup plus abordable qu'en France. 

 

 J'en termine avec cet article un peu long, qui j'espère vous aura plu malgré son côté un peu plus académique!

@ bientôt!

Depuis Peggy's Cove, nous longeons la côte sud le plus possible jusqu'à Yarmouth, tout au bout de l'île. Cela s'avèrera être une côte moins jolie, plutôt marécageuse.

La ville de Lunenburg, tout en couleurs, est un lieu très touristique. 

Dans le port, une ancienne goélette remise à neuf cette année

Par opposition, Shelbourne a conservé ses anciennes maisons, et en ce dimanche, où  aucune activité n'a lieu, cela en fait pratiquement un village fantôme....de plus, le temps devenu nuageux, renforce cette impression!

 

Comme la côte est très découpée, il y a beaucoup de phares toujours en activité, même s'il n'y a plus de gardien.

Tout comme au New Brunswick voisin, les Acadiens font partie intégrante de l'histoire de la Nouvelle Ecosse. Ce sont souvent des villages entiers, dont les maisons sont reconnaissables par le drapeau bleu, blanc, rouge, agrémenté d'une étoile dorée qui symbolise l'étoile de Marie.

Les colons sont arrivés au début des années 1600, principalement du Poitou et de la Charente, ont été chassés par les anglais dans les années 1750, certains sont revenus..... leur histoire vaut la peine d'être connue car elle ne fut pas toujours très joyeuse.

 

 

J'ai même trouvé un quilt à leurs couleurs!

Pour l'hébergement, nous logeons dans des B&B de style victorien, où le temps semble s'arrêter. Un accueil chaleureux, de la porcelaine, du piano, des broderies, un raffinement total, j'avoue que nous en perdons un peu la notion du temps!

@ bientôt!

 

 

 

 

La Nova Scotia fait partie des provinces maritimes du Canada, à l'est du pays.

Nous avions visité la partie Nord il y a 8 ans, côte qui nous avait beaucoup plu. Une fois rentrée, je ferai un article, même si à l'époque, mon APN était plus que modeste et que j'étais moins douée pour les photos!!!!

C'était donc l'occasion cette année, étant dans le secteur....toutes proportions gardées..... de visiter la partie sud.

Nous sommes arrivés hier par un vol de Dear Lake, au nord de la péninsule de Terre Neuve, jusqu'à l'aéroport d'Halifax.

Le temps était ensoleillé, bien plus chaud que la région que nous venions de quitter. Nous avons retrouvé la civilisation... avec ses bon côtés pour l'intendance, et ses moins bons pour la foule, d'autant plus qu'au Canada, ce weekend est prolongé. 

 Pas très loin d'Halifax, se trouve le phare de Peggy's Cove. 

Ce lieu est malheureusement aussi connu pour être l'endroit d'un crash aérien d'un vol Swissair NYC/Genève, en 1998 où un monument du souvenir a été érigé.

 

 

 

 

 

Bonne rentrée à ceux qui reprennent le travail aujourd'hui et bonnes vacances à ceux qui y sont encore.....

 

 

 

Hello!

Si vous me suivez sur Facebook, vous avez des nouvelles presque quotidiennement, mais sur le blog, entre les connexions internet limitées qui empêchent de charger les photos, parfois le manque de temps, cela n'est pas facile de publier en temps réel.

Mon article d'aujourd'hui sera donc plus long pour résumer ces derniers jours!

 

Au Labrador

Nous avons donc pris un ferry pour aller au Labrador pendant 3 jours, cela fut suffisant pour découvrir ce morceau de contrée. enclave habitée sur une centaine de kilomètres, du nord au sud, le long de la côte.

Une province pas très touristique, où nous nous sommes vraiment retrouvé dans le quotidien des habitants. 

 

dont la pêche artisanale est une des seules ressources avec le commerce du bois

Au nord, le Labrador s'étend sur 60 kms . Ensuite, c'est une piste de 600 kms jusqu'à Goose Bay.

Autant dire que les voitures ressortent de là dans un état proche de celui que nous avions connu au Yukon!

Le massif est très ancien, c'est une végétation de toundra 

 

ou de forêt boréale (taïga)

 

Entre deux averses, nous avons néanmoins réussi à faire une randonnée sur la colline la plus haute, tout au nord, là où la route s'arrête.

 

Au retour au B&B nous sommes passés par l'Anse d'Amour, petit village de................. 9 habitants.

Une belle tempête secouait la côte

 

 

 

Sous ces climats rudes, les phares sont importants.

Celui ci, de l'Anse d'Amour est le plus haut des Provinces de l'Atlantique.

Encore une fois, nous aurons entendu la corne de brume....

 

 et quand la tempête s'essouffle, le paysage retrouve son calme 

Tout au sud, il y a un tout petit bout du Québec habité sur 60 kms où la route s'arrête. Après cela, ce sont des navettes côtières qui desservent des villages totalement éloignés de toute civilisation. 

 

Nous n'aurons jamais su quelle heure il était, en raison des fuseaux horaires, 4h30 de différence avec la France pour Terre Neuve, 5h pour le Labrador et 6h pour le Québec. Après avoir demandé à 3 personnes sur place, chacune nous a donné une heure différente..... Ce qui a failli nous faire rater le bateau au retour, car embarquant au Québec, nous pensions avoir 1h30 de marge, hors le bateau part à l'heure du Newfoundland.... 

Au Labrador, nous avons eu un ciel gris et bas, pluvieux par moments avec une température d'à peine 15°. Le courant froid du Labrador porte bien son nom!

La végétation est une toundra subarctique. Sur les sols balayés par les vents, beaucoup de baies, très bonnes en glaces, en tartes, thé ou confitures.

Dans un B&B, j'ai découvert ces baies et une que j'ai particulièrement apprécié, la "cloudberry" ou baie de chicoutier. En confiture, elle a une saveur d'agrumes.

Les autres ressemblent aux mures, aux myrtilles de chez nous. 

Contrairement à ce que l'on pense, Terre-Neuve est située aux mêmes latitudes que la France. C'est ce courant du Labrador qui en fait un lieu où les températures sont rarement au dessus de 20°, excepté en juillet où il y fait plus chaud. Ce qui d'ailleurs a fait fondre plus rapidement les icebergs, pourtant dix fois plus nombreux cette année à s'être détachés de la banquise. 

Dommage, c'est le jour où nous reprenons le ferry pour Terre Neuve que le beau temps arrive!!!! on ne peut pas gagner à chaque fois, lol !!!!

 

 

Retour à Terre-Neuve

Durant la traversée, nous avons rencontré des baleines ou des dauphins, comme nous en avions déjà vu tout au nord. Il y a aussi des requins, appelés requins du Groënland, mais nous n'en avons pas vu.

Nous sommes revenus au nord de l'île, sur la Viking Trail, lieu où on abordé les Vikings il y a mille ans.

Une randonnée de plusieurs kilomètres fait le tour du site, par les sentiers côtiers.

 

Des fouilles archéologiques ont mis à jour des traces de leur passage.

Sur Terre Neuve, il n'y a plus de glaciers depuis 9000 ans, par contre, c'est un bel endroit au niveau géologique. Nous avons vu des montagnes datant de plus de 500 millions d'années,

 ainsi que des roches, appelées "Thrombolites", qui ont entre 650 millions d'années et 3,5 milliards. C'est très rare d'en voir, il n'y en a qu'ici et en Australie.

 

Quelques fjords aussi, comme celui-ci au nord ouest 

 

 

 

et celui-là qui est un fjord intérieur

 

Nous avons continué de sillonné les routes, en bord de côte principalement, l'île au nord étant très découpée et étroite.

En voilà une galerie de photos :

les casiers pour la pêche au homard

 

Bon weekend à tous et à bientôt!

 

 

 

 

Au fur et à mesure que les jours passent, nous sommes de plus en plus enchantés par Terre-Neuve.

Aujourd'hui fut une journée dense au niveau des paysages avec la traversée du Parc National du Gros Morne, la route du nord par la côte et St Anthony, où nous sommes ce soir, tout au nord de la péninsule.

 

 

Nous avons pu faire une belle randonnée ce matin dans le parc, tout en longeant la mer où l'air y était plus que vivifiant.

et toujours les galets et leurs couleurs si particulières

C'était une journée très calme, la côte étant fort peu habitée à cet endroit. Nous avons traversé quelques rares villages, avec comme partout sur Terre Neuve, les maisons colorées et les petits ports.

Dans le nord, nous avons retrouvé les grandes forêts de sapins, et vu une curiosité de cet endroit de l'île, des jardins potagers, installés de loin en loin, le long de la route, sans aucune habitation à proximité, entourée seulement de quelques barrières de bois.

 

 

St Anthony, est une ville sympathique, abritée de l'océan dans une crique.

Nous avons dîné assez tôt dans le seul restaurant correct de St Anthony, un restaurant de poissons, tout au bout de la péninsule et ensuite nous avons fait une randonnée sur un chemin côtier qui borde la mer au dessus des rochers. 

Et tout à coup, le long du rivage, trois baleines sont apparues, remontant la côte.

 

De purs moments de bonheur et certainement l'un des points forts de ce voyage!