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Jour 10 - Wood Buffalo NP et Peace Point
Vous qui commencez à nous connaitre, qui êtes habitués à nos vadrouilles, vous savez que nous aimons aller le plus loin possible pour découvrir des espaces loin de toute civilisation et de tout standard touristique. La journée du 28 août en a été encore une fois la preuve, une de ces journées où l'on se demande comment on a pu avoir envie de revenir.....
Une bonne provision de donuts et notre itinéraire laissé à Peter (on respecte les consignes de sécurité lorsqu'il n'y a pas de téléphone et que nous rôdons dans des secteurs déserts) nous prenons la route ou plutôt la piste qui devrait nous mener à Peace Point.
Comme tous les matins, passage obligé par la seule station service, rutilante! Et comme toujours, on y trouve de tout, du hot dog à l'huile de vidange, du café au bois de chauffage, avec l'amabilité la plupart du temps.
Fort Smith est à la limite du Wood Buffalo NP, donc sitôt le village terminé, on entre dans le parc.
Ce parc du Wood Buffalo abrite l'une des populations les plus importantes de bisons sauvages. Le parc fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 30 ans. Il a été créé en 1922 pour protéger les bisons des bois. De par sa superficie, c'est le plus grand parc du Canada et le second du monde.
Dès la sortie du village, les bisons étaient de plus en plus nombreux, seuls ou en troupeau. Tout compte-fait, ils sont assez pacifistes et dès qu'ils entendent le moteur de la voiture, entrent dans la forêt et continuent d'avancer en longeant la route. Ils sont envahis d'insectes, de véritables nuages les entourent, c'est la raison pour laquelle ils préfèrent marcher sur la route où apparemment il y en aurait moins.
Régulièrement pour ôter les moustiques, ils se roulent dans des espaces sablonneux .
La piste est relativement correcte, avec parfois des passages où les creux sont très importants. Nous ne pouvons pas rouler très vite et nous mettrons une heure à rejoindre Pine Lake, son lac et son camping.
Nous avons du mal à pouvoir accéder au bord du lac.
Il nous faut prendre des chemins à travers la forêt mais c'est la saison des baies, donc la saison des ours (les nombreux panneaux nous le rappellent). Nous abandonnons l'idée et reprenons la voiture pour accéder à l'embarcadère des canots.
Le lieu est sympathique, nous profitons de la vue et du calme, en prenant le goûter du matin en compagnie d'un couple de perdrix!!!
Je ne sais pas si je vous avais déjà parlé des campings, dénommés campground sur ce continent. Toujours est-il qu'ils n'ont rien à voir avec nos campings-sardines. Ils sont en général dans les forêts avec un espace dédié à chaque lot, qui comprennent une table, des bancs, un BBQ et la pile de bois qui va avec. Il n'y a pas de gardien, on met entre 10$ et 15$ dans une enveloppe dans une boîte à lettres à l'entrée et on prend un lot. On peut s'y installer avec un gros RV (camping car) comme avec sa propre voiture. Il y a des toilettes (sèches suivant les latitudes comme en Alaska par exemple) mais dans les lieux plus touristiques, il y a tout le confort habituel.
Pour les habitants de cette tente, par contre, les ours ne doivent pas être un problème .....
Une rencontre éclair... louveteau ou renardeau? Difficile de faire la différence à la vitesse où il est parti quand il nous a entendu.
Nous avons laissé Pine Lake, pour nous rendre au dernier village, Peace Point, au bord de la Peace River. Cette rivière sera notre compagne pendant plusieurs jours, nous la traverserons des dizaines de fois, car au retour des NWT nous la suivrons un bon moment.
Le village est un village indien, quelques bungalows seulement.
Nous le passons, continuons en direction de la rivière et nous arrivons tout à coup, sur une falaise, où est aménagé une aire de pique-nique, aussi incroyable que cela puisse paraitre ....
Les photos ne rendent pas du tout la réalité, nous sommes à 30 mètres au dessus du fleuve, je n'ai pas voulu m'approcher plus près....
Il faisait bon, nous avons pris le temps de savourer notre déjeuner. A un moment donné, un adolescent est passé en vélo (c'est la seule personne que nous verrons), a descendu la falaise, pris son bateau, traversé le fleuve (vu la largeur il lui a fallu quand même un petit bout de temps) Arrivé de l'autre côté, il est resté un moment et est revenu. C'est une des seules occupations possibles..... un autre monde....
Son chien est venu aux nouvelles, heureusement pas vindicatif.....
Nous avons ensuite continué pendant une dizaine de kilomètres la route qui longeait le fleuve, la fameuse Ice Road de l'hiver qui va jusqu'à Fort Mac Murray. Mais on roulait dans la forêt où on ne pouvait pas voir grand-chose, on a donc fait demi-tour.
Quatre heures de route nous attendaient pour le retour.....
On a pris la piste en sens inverse, retrouvé des troupeaux de bisons, fait quelques arrêts dont le lieu où les couleuvres se reproduisent très nombreuses au printemps. Ouf, il n'y en avait pas, du moins on n'a pas cherché à les voir. C'est la latitude maximum pour ces bestioles, plus au nord, il n'y en a plus, pour mon plus grand bonheur du reste.....
On voulait prendre la route des grandes plaines salées, typiques de ce lieu, mais elle était interdite. C'est vraiment dommage, nous sommes passés à côté d'un paysage que l'on ne voit guère ailleurs.
l'itinéraire de la journée.
Il nous aura donc fallu la journée pour faire cet aller retour d'à peine 250 kilomètres
! Une journée magnifique que l'on va garder longtemps en mémoire, encore un de nos bouts du Monde à notre actif!
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Commentaires
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Quelle étape quand même !!
Les pauvres bisons et les moustiques .. je deviendrais folle à leur place hi!hi! et que dire de l'ado; il a intérêt à avoir de l'imagination pour ne pas mourir d'ennui