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Jour 10 - sur les bords de l'Arctique
En ce lundi matin, c'est THE DAY, on part pour Barrow, yessssss !
On laisse la voiture au parking, on effectue le circuit, enregistrement, bagages, sécurité, on commence à avoir l'habitude!
Dans la salle d'embarquement, nous sommes déjà un peu dans l'ambiance. Les voyageurs sont en majorité Inuits, les blousons en duvet et les grosses chaussures ont remplacé les tongs! Nous sommes équipés avec nos vêtements contre le froid, une partie de ceux qui nous avaient servis au Québec en début d'année. Sur place, nous nous apercevrons vite que nous avons fait le bon choix.
Le vol que nous allons prendre n'est pas un vol aller-retour Barrow-Anchorage. Chaque jour, ce vol effectue une série d'arrêts. Ainsi, partant d'Anchorage, il atterrit une première fois à Prudhoe Bay, ensuite à Barrow (où nous descendrons), à Fairbanks, et il revient sur Anchorage. Les passagers descendent, restent ou embarquent suivant leur destination.
Nous avons un joli appareil tout décoré de fleurs! Alaska Airlines, la compagnie sur laquelle nous voyageons ici, a de nombreuses lignes aériennes dont des vols réguliers au départ d'Anchorage vers les îles d'Hawaï.
A Prudhoe Bay, nous resterons dans l'appareil pendant une demi-heure le temps que certains débarquent et que d'autres embarquent.
Prudhoe Bay est le lieu où débute le pipeline qui traverse l'Alaska depuis le nord, jusqu'à Valdez au sud. Ce n'est pas une ville à proprement parler, c'est juste un lieu habité temporairement par les travailleurs du pétrole qui ne sont là que le temps de leur mission. (ils travaillent deux semaines d'affilées et repartent deux semaines).
Le temps nuageux ne nous laisse guère apercevoir que la couleur ocre du sol, mais surtout pour la première fois, l'Océan Arctique, où nous apercevrons de loin en loin quelques icebergs!!!!
A l'heure prévue, nous atterrissons à Barrow sous quelques flocons de neige et une bise digne de l'Arctique! A priori, certains sont heureux d'être là..... d'autres moins....
L'aéroport est encore plus petit qu'à Nome, à la descente de l'avion, nous traversons l'unique bureau de l'aéroport.
Là aussi, la récupération des bagages est amusante, ils sont sortis directement de la soute de l'avion par un engin pour être placés dans la salle de l'aéroport. Encore une fois, peu de valises mais des cartons, des glacières, des containers en plastique.
De belles images gravées dans notre mémoire mais pas mises sur pellicule, une maman Inuit portant son bébé sur son dos et un autre bébé tout emmailloté dans une peau retournée.
La personne que nous avions contactée pendant les préparatifs du voyage, Mike, nous attend comme prévu. Il nous emmène à l'hôtel, nous laisse nous installer et revient nous chercher pour nous faire découvrir tout ce qui est possible ici.
Il nous explique aussi les particularités de fonctionnement de la vie quotidienne, compte-tenu du froid et du permafrost. Par exemple, les maisons sont toutes sur pilotis, qui sont fixés dans la glace pour ne pas bouger lorsque le radoucissement arrive à la fin du printemps. Les évacuations extérieures sont toutes chauffées pour éviter le gel. La ville de 4000 habitants est reliée à internet, à la 4G, à la télévision par ces immenses paraboles qui sont moins inclinées que chez nous, compte-tenu qu'elles sont beaucoup plus haut sur le globe. C'est beaucoup moins isolé qu'on peut le penser.
Soixante pour cent des habitants de Barrow sont des Inuits (Inupiat) qui vivent principalement de la pêche à la baleine. Environ 25 baleines sont pêchées par année. Elles assurent la survie de toute la population, tout est utilisé dans le mammifère marin, il reste sur la plage seulement les carcasses, que l'on peut voir régulièrement. Les Inupiat ont leur propre école, université et leur gestion locale.
le campus de l'université Inupiat
carcasse de tête de baleine mise en scène pour les touristes....
La moitié de la population de Barrow travaille dans les diverses administrations de la ville, écoles, banques, hôpital, police, service des eaux, etc. Ils sont installés dans des bâtiments modernes.
Par contre les maisons restent assez sommaires dans leur conception.
Il n'y a qu'un seul magasin, et comme nous dit Mike, "ce qui n'est pas vendu, et bien nous n'en avons pas besoin..."
Il nous a emmené tout au bout de la presqu'île aussi loin qu'il avait le droit d'aller. Ce bout de terre sépare l'Océan Arctique. A gauche, la mer des Tchouktches, très perturbée avec des vagues immenses, de l'autre côté, la Mer de Beaufort, toute calme, d'un bleu profond. J'ai ramassé du sable comme à chaque fois, ici il est sombre.
La mer des Tchouktches
la Mer de Beaufort
Nous sommes au Top of the World, nous ne sommes que nous trois et nous avons tout le continent américain au dessous de nous!!!! lol !!!!
Pour éviter un article trop long, je reviens dans un second vous raconter la suite de notre séjour à la latitude 71° 17
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Commentaires
2AnnickJeudi 29 Septembre 2016 à 18:48Merci Annick!!!! J'ai mis un peu de temps à faire la suite, j'ai repris le rythme du quotidien......
Bizzzz et bon week end!
4JoMercredi 5 Octobre 2016 à 15:56Quel bel avion ... on a plus l'impression d'aller vers le sud qu'au nord avec toutes ces fleurs
C'est vraiment la vie à la dure quand on compare notre façon !
J'aime bien l'expression de Mike "ce qui n'est pas vendu, on en a pas besoin" ...
Bisouss
Etre au bout du monde, quel drôle de sensation ! on doit se sentir tout petit et en même temps faire partie d'un tout...
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C'était pas trop long !! bon je patienterai ...
Quel chouette voyage encore !
bisous
Je suis revenue dans la vie quotidienne, alors je prends moins le temps pour le blog.... Merci pour ta patience!
Bizzzzz